Certains savent exactement ce que
c’est, d’autres, moins…
Mais c’est très simple : le but de l’impro, c’est
de construire une histoire, seul ou à plusieurs, à partir d’un mot, d’une
expression donné par le public. Pas évident bien sûr, puisqu’on ne sait
absolument pas à l’avance ni quel sera le mot, ni quelle sera la réaction de
nos comparses sur la scène…
Mais le résultat est toujours drôle et forcément
inattendu !
Les matchs voient se
confronter deux équipes, mais les improvisations sont rarement comparées (une
équipe ensemble puis l’autre, lui succédant sur le même thème). Au contraire,
le plus dur pour les joueurs et le plus intéressant pour le public est de
faire des impros mixtes (nombre égal de joueurs de chaque équipe dans
l’impro) : c’est plus créatif !
Un exemple d’improvisation : le public donnera un mot, «
moustique », ou une expression « en mettre plein les yeux » par
exemple.
Nombre de joueurs: elle peut être restreinte (1 à 4) mais elle est plus
souvent illimitée, c’est à dire que tous les membres des deux équipes peuvent
intervenir dans l’impro s’ils le veulent. Néanmoins, les équipes veillent
toujours à maintenir un certain équilibre des « forces en présence ».
Durée :
elle peut aller de 1 minute 30 environ à 4, voire 8 minutes pour des impros
où le nombre de joueurs est illimité et le thème large.
« A la manière de »… : eh oui ! ce serait trop facile si on ne rajoutait pas
une contrainte supplémentaire – le cadre. Exemple : « A la manière de Marcel
Pagnol ». L’impro se passera forcément au soleil, « dang le midi de la
Franeceuh », avec tout le tintouin : bruit des cigales, l’accent des joueurs,
le pastis, la partie de pétanque, etc…
…Et pour couronner le tout, on
sort le grand jeu !
Le cadre très particulier des matchs d’impro est
composé d’un arbitre (qui détermine toutes les données énoncées ci-dessus),
les assistant(e)s de l’arbitre qui comptent les votes du public, un « MC »,
(maître de cérémonie) qui introduit tout le monde, met de l’ambiance, il y a
de la musique et ça met une super ambiance !
Puis, il y a les équipes : chacune se présente en
performant sa propre chorégraphie en chantant sa chanson/ profession de foi,
c’est toujours drôle et bon enfant. Et puis elles font le spectacle en
s’affrontant sur la patinoire (la scène, mais le nom de patinoire nous vient
du pays d’origine de l’impro, le Québec, vous devinez sûrement maintenant
pourquoi).
Et enfin, mais pas des moindres – je dirais presque
que c’est le plus important : le PUBLIC !!! C’est lui qui vote pour l’équipe
qu’il a préféré à la fin de chaque impro, grâce aux cartons de vote donnés à
l’entrée, il dispose aussi de pantoufles qu’il peut jeter quand bon lui
semble sur les joueurs qu’il n’aime pas (même si, d’habitude, c’est sur
l’arbitre que le public se déchaîne, lorsqu’une décision d’arbitrage lui
déplaît), et surtout : sans le public pour mettre l’ambiance, les improvisateurs
perdent leur motivation et il n’y a plus d’impro !!!
Emily Gonneau
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